Calculer une valorisation

Comme promis, je reviens sur le sujet de valoriser une entreprise.

Il existe plusieurs méthodes de calcul de valorisation d’une société. On peut noter parmi les plus courantes :

  • La méthode de l’actif net comptable réévalué
  • L’approche du multiple de l’excèdent brut d’exploitation
  • L’approche des discounted cash-flows

Dans le cas d’un LBO, on rembourse la dette par les dividendes, et donc la méthode du multiple de l’excédent brut d’exploitation est celle qui fait le plus de sens.

L’excédent brut d’exploitation (EBE) exprime la capacité d’une entreprise à générer des ressources de trésorerie du seul fait de son exploitation, c’est-à-dire sans tenir compte de sa politique de financement, ni de sa politique d’amortissement, ni des événements exceptionnels. L’EBE permet de porter un jugement sur l’activité d’une entreprise en analysant la performance de ses activités opérationnelles.

L’EBE est un solde intermédiaire de gestion que l’on retrouve dans les comptes de résultats publiés chaque année par les entreprises. L’EBE est très proche de l’EBITDA qui est son quasi équivalent dans la comptabilité anglo-saxonne.

Donc pour valoriser une entreprise, il faut obtenir du cédant le détail des comptes de résultats et des bilans, idéalement sur une période de 4 ans pour avoir 3 variations.

Il faut également demander les liasses fiscales. Tout comme un particulier fait sa déclaration de revenus à l’administration fiscale française, les entreprises doivent elles aussi déclarer leur activité, ce que l’on retrouve dans la liasse fiscale.

Pourquoi avoir besoin de tous ces documents ? Et ne pas seulement utiliser les valeurs d’EBE des comptes de résultats ?

Parce que chaque entreprise est gérée différemment.

Il faut rentrer dans les détails pour retraiter l’EBE et calculer ce que l’on appelle l’EBE normatif. Dans le cas d’une PME, on va par exemple retraiter la rémunération du dirigeant. Il y a des PME ou le dirigeant se paye peu ou pas assez par rapport à la moyenne. Dans ce cas on jugera que la rémunération n’est pas suffisante et qu’il faut l’augmenter, ce qui aura pour effet de réduire l’EBE normatif. Ce pourrait être l’inverse, un dirigeant qui se paye plus que la moyenne, et dans ce cas on va rajouter à l’EBE la différence entre le salaire du dirigeant et le salaire normatif d’un dirigeant de PME.

Il y a d’autres retraitements classiques comme les montants des locations immobilières, les crédits impôts recherche, les crédits bail et autres charges que l’on trouve dans le détail du compte de résultat qui peuvent être surestimées, sous-estimées, ou temporaires et que l’on corrige pour calculer l’ EBE normatif.

Une fois que l’on a calculé l’EBE normatif, on applique un multiple. On dit par exemple 5 fois l’EBE ou 4x, ou 6x.

Ce coefficient dépend principalement de la taille de l’entreprise et du secteur d’activité. Par exemple les entreprises agroalimentaires, dans le médical, dans la tech, se payent plus cher car le secteur d’activité peut être plus résilient ou avec plus de potentiel.

Les entreprises avec une forte récurrence des revenus se payent également plus cher. Plus le risque est bas et plus le potentiel est élevé et plus les multiples seront élevés.

Il existe des indices comme l’indice Absoluce qui donne chaque trimestre des indications de multiples.

Une société très prometteuse peu attirer la convoitise et si plusieurs entreprises se positionnent pour la racheter cela peut faire monter le prix : c’est la loi de l’offre et de la demande.

Une fois que l’on a calculé la valeur de l’entreprise (VE), Il faut calculer la trésorerie nette ( TN ) = disponibilités – dettes financières court et moyen terme et on rajoute cette trésorerie nette au calcul de la valeur de l’entreprise pour déterminer la valeur des titres ( VT ) .

La valeur des titres sera le montant que l’on aura à financer plus les frais pour création de holdings, les conseils qui auront participé aux audits.

FIN DE L’EPISODE.

Post Scriptum : je continue à étudier deux dossiers dont le gros dossier dont je vous ai parlé la dernière fois. Nous avons affiné la valorisation avec mes conseils.

Si vous voulez investir et vous voulez plus d’informations sur le dossier dont je vous ai parlé dans la précédente newsletter, contactez moi.

Depuis la dernière newsletter, j’ai des éléments complémentaires dont certains que je peux partager sous certaines conditions.

A bientôt,

Simon BUFFRY
+33 642916153
Simon.buffry@outlook.fr

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